En fin de campagne électorale, force est de constater que la probabilité d’aller mieux demain qu’aujourd’hui est une évidence. Le catalogue des promesses, ville par ville est éloquent. Tous les secteurs de l’économie ont été visités et ont fait l’objet de critiques, recettes et promesses.
Même le tourisme a été remis à sa vraie place dans tous les programmes. Le tourisme a été évoqué comme véritable filière économique dont le potentiel de développement reste prometteur.
Mais attention, comme en cuisine, et les chefs ne me contrediront pas, les recettes ne sont pas applicables à tous les produits et, selon ceux que l’on met en œuvre, la proportion des ingrédients et le temps de cuisson peuvent varier.
Il en est bien de même pour le tourisme, élevé depuis peu en grande cause nationale lancée par les Assises régionales, dont celles de la région Bourgogne se sont tenues le 6 février dernier à Dijon.
Comme dans pas mal de pans de l’économie, il nous faut atteindre le point critique où la France risque d’être détrônée de sa position de première destination mondiale en terme de fréquentation et déjà 3ème en terme de chiffre d’affaires, pour nous inquiéter des causes et préparer les cataplasmes. En cause : les prix, une qualité d’accueil qui se détériore entre autres. On pourrait peut-être ajouter à ces causes une inadéquation entre l’offre et la demande.
Arc-boutés sur notre politique de l’offre, sommes- nous suffisamment attentifs à la demande de nos clients et réactifs dans l’adaptation de cette offre. Pour tenter de répondre efficacement à cette problématique, encore faudrait-il mieux connaître nos touristes : qui sont-ils ? qu’attendent-ils ? comment peut-on les séduire et surtout faire la différence avec d’autres territoires ?
Toutes ces questions ne trouveront pas de réponse dans les programmes électoraux. La seule chance de pouvoir y répondre efficacement consiste en un accueil plus chaleureux pour être plus précis. De cet accueil qui surprend par sa gentillesse, cet accueil qui délie les langues en installant le dialogue et qui permet de recueillir les attentes de cette population qui ne soubaite qu'être séduite.
Oui, il nous faut faire de l’accueil la grande cause tournugeoise et là, il s’agit bien d’une décision politique qui doit initier cette démarche et donner les moyens de la mettre en œuvre.
Oui, le tourisme reste un formidable moteur économique pour peu qu’au lieu de lui appliquer des recettes toutes faites, sous forme de cataplasme, on mette ne place une véritable stratégie à moyen et long terme.
Bernard Derain
Président
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